PR2L organise une conférence sur André Léo, passeuse des conceptions asociationnistes des colons de Boussac, de Pauline Roland à Benoît Malon. Elle aura lieu le 6 novembre 2021 à partir de 15 heures au Théâtre de la Passerelle.

Conférence

André Léo, personnage historique assez peu connu a pourtant participé activement à la Commune de Paris en 1871. C’est à cette occasion que nous organisons cet événement pour le 150e anniversaire de la Commune de Paris et le Mois de l’ESS.

Elle n’a pas seulement participé à la Commune de 1871, c’est aussi une féministe qui s’est battue pour l’égalité femme-homme et l’éducation des femmes. Elle défendait l’associationnisme et la coopération en reprenant et diffusant les idées des colons de Boussac et de Grégoire Champseix. C’est aussi une romancière à succès qui publiera divers ouvrages portant ses combats.

Lors de la conférence, plusieurs historiens interviendront tels que :

  • Ludivine Bantigny, historienne qui a publié de nombreux ouvrages dont La Commune au présent. Une correspondance par-delà le temps, La Découverte, 2021. 
  • Claude Latta, historien du socialisme associationniste. 
  • Pierre Rossignol Ancien président de l’Association André Léo.

Pour réserver votre place, vous pouvez remplir le formulaire d’inscription ou par mail : contact[@]pt2l.fr ou par téléphone au 05.55.39.24.63

Biographie succincte d’André Léo

André Léo posant : période Parisienne  © Fonds de l’association André Léo. 

Victoire Léodile Béra est née le 18 aout 1824 à Lusignan (Vienne). Son enfance se passe dans une famille bourgeoise et cultivée. D’abord fascinée par les articles de Grégoire Champseix dans La Revue sociale de Pierre Leroux à Boussac, puis au journal Le Peuple de Limoges en 1848, elle le rencontrera et le rejoindra dans son exil en Suisse. Ils se marient et le 8 juin 1853, naîtront leurs fils jumeaux : André et Léo.

De retour à Paris, elle publiera deux romans Un divorce, puis Un mariage scandaleux, sous le pseudonyme d’André Léo, prénoms de ses enfants. Mais Champseix meurt en 1863. Elle réussit à gagner sa vie grâce au soutien de diverses personnalités qui fréquentent son salon politique et littéraire. Dès le milieu des années 1860, elle participera à l’Association Internationale des Travailleurs, (la Première Internationale). Journaliste progressiste, dans ses articles à La Coopération, elle défendra le droit d’association et l’égalité des sexes dans le travail. Très active pendant la Commune de Paris, elle lance un Appel aux travailleurs des campagnes, un texte politique important tiré à 100 000 exemplaires. Elle cohabite quelque temps avec Benoît Malon à qui elle transmet ses idées solidaristes (Le socialisme progressif) et son désir d’égalité. Elle meurt seule le 20 mai 1900 en banlieue de Paris.